Depuis le XIXe siècle, la France est le berceau de l’invention des premières voitures électriques. Après une série d’échecs essuyés au XXe siècle avec l’essor des véhicules thermiques, c’est en 2011 que la voiture électrique s’est réellement développée en France.
D’après les données relevées par le CCFA (Comité des constructeurs français d’automobiles), les voitures électriques ont représenté 6,4% de parts de marché en 2020, soit une progression de 169 % par rapport à 2019.
Les producteurs de voitures électriques en France
Qui sont-ils ?
En France, on compte deux constructeurs de voitures électriques : Renault et le Groupe PSA.
Renault produit la Zoe à Flins dans les Yvelines, ainsi que la Kangoo à Maubeuge (59). L’entreprise a également annoncé le lancement de son premier SUV électrique pour la fin de l’année 2021, qui sera assemblé sur le site de Douai (59).
Néanmoins, tous les véhicules électriques Renault ne sont pas produits en France. C’est le cas notamment de la Renault Twingo ZE qui est assemblée en Slovénie ou encore de la Renault Twizy, produite en Espagne.
Concernant le Groupe PSA, seul le DS 3 Crossback E-Tense est produit en France, à Poissy dans les Yvelines. Les autres modèles électriques du groupe français sont produits en Europe : la Peugeot e-208 est assemblée en Slovaquie, et l’Opel Corsa-e ainsi que la Peugeot e-2008 sont produites en Espagne.
En accord avec le plan de relance annoncé par Emmanuel Macron en mai 2020, le ministre de l’Économie Bruno le Maire veut relocaliser la production des voitures électriques en France et souhaite que Renault et PSA prennent des engagements à ce sujet.
Ainsi, le Groupe PSA a prévu d’assembler le futur Peugeot 3008 électrique sur le site de Sochaux (25) à partir de 2022-2023.
En plus du Groupe PSA et de Renault, d’autres constructeurs étrangers ont su convaincre les français et se placent dans le top 10 des voitures électriques les plus vendues en France.
On retrouve notamment la Nissan Leaf, qui est assemblée au Royaume-Uni, la BMW i3 produite en Allemagne ou encore la Tesla Model 3, produite aux États-Unis mais qui devrait rejoindre bientôt l’Europe au sein de la Gigafactory de Berlin.
Combien de voitures électriques produisent-ils ?
Toujours dans le cadre du plan de relance d’Emmanuel Macron, la production de véhicules électriques, hybrides rechargeables ou hybrides devra atteindre 1 million de véhicules d’ici 2025.
D’après l’Argus, la France est encore loin du compte. En effet, selon leurs calculs « environ 252 000 voitures électriques et hybrides sont sorties des chaînes d’usines françaises en 2019, soit moins que la demande du marché ».
Que ce soient les chiffres de productions ou d’immatriculations, ils doivent être analysés en prenant en considération la provenance des véhicules.
Par exemple, Renault a annoncé le 25 novembre 2019 que leur usine de Flins avait fabriqué le 200 000e véhicule électrique. Cependant, parmi ces véhicules produits, seulement une partie est à destination du marché français.
La réflexion est la même dans le sens inverse : la voiture électrique totalise 110 912 immatriculations en 2020. Parmi ces immatriculations, on compte l’importation des voitures électriques produites à l’étranger. Ainsi, les constructeurs français représentent une partie des véhicules, notamment la Renault Zoé avec 37 409 immatriculations.
Les acheteurs français de voitures électriques
Les motivations à l’achat d’un VE
Divers sondages ont été réalisés lors des 5 dernières années, et ont pu révéler les principales motivations à l’achat d’une voiture électrique.
Si l’on peut penser que le prix des voitures électriques est le frein principal à son développement, les économies réalisées grâce à ce véhicule font pencher la balance. En effet, un sondage réalisé par l’institut d’études Feedback en 2019 a révélé que les principales critiques émises contre les véhicules thermiques sont « les coûts de carburant (pour 65,8% des sondés) et les coûts d’entretien ( pour 37,3% des sondés) ».
Autre motivation, les français sont de plus en plus soucieux de leur impact écologique et notamment dans le domaine de l’automobile. D’après le baromètre d’EVBox et Ipsos réalisé en 2020, « 72% des sondés se sentent concernés par le changement climatique ». Ainsi, plus d’1 français sur 2 prendrait en compte l’impact écologique de son véhicule avant l’achat.
De plus, une enquête réalisée en 2017 par Harris Interactive à la demande de Reworld Media pour Auto Moto montre que « 7 français sur 10 sont prêts à payer plus pour une voiture respectueuse de l’environnement ».
Enfin, le baromètre « Les Français et la mobilité électrique » réalisé par l’institut Ipsos pour l’Avere-France et Mobivia en 2018, révèle que pour 39% des français, « le véhicule électrique répond à leur besoin quotidien de mobilité ». De plus, les français « s’estiment de mieux en mieux informés sur le prix et sur l’offre de véhicules disponible ».
Les freins à l’achat d’un VE
Les études réalisées permettent également de comprendre les freins à la mobilité électrique, dont certains sont réels et d’autres sont des idées reçues.
Selon le troisième baromètre Énergie de l’Argus réalisé en 2019, le frein le plus important est l’autonomie pour 63% des sondés. De plus, les contraintes de chargement sont également un frein pour 54% des sondés. Les français sont également bloqués par le prix : 51% des sondés trouvent les voitures électriques trop chères. Enfin, pour 47% des sondés, les voitures électriques ne seraient pas plus écologiques que les voitures thermiques.
Si ces freins sont les plus courants, d’autres sondages nous permettent de compléter ces informations.
En effet, concernant la recharge des véhicules électriques, 47% des français estiment le coût de la recharge trop important par rapport aux voitures thermiques, selon le baromètre d’EVBox et Ipsos publié en 2020. De plus, « l’achat d’un véhicule électrique est conditionné par le temps de charge » pour 93% des sondés de l’étude d’Harris Interactive pour Auto Moto.
Enfin, nous pouvons ajouter que d’après le baromètre d’Ipsos « Les Français et la mobilité électrique », « 25% des personnes interrogées pointent le coût des batteries ».
La voiture électrique d’occasion
En 2019, sur le marché de l’occasion, les voitures électriques représentaient une part de marché de 0,3%. Il s’agit d’une progression de 55% par rapport à 2018, et dont les ventes ont également augmenté de plus de 40% en 2020.
Les motivations à l’achat d’un VE d’occasion
Selon le baromètre « Les Français et la mobilité électrique » réalisé par l’institut Ipsos pour l’Avere-France et Mobivia en 2018, « 2/3 des sondés se déclarent prêts à acheter une voiture électrique d’occasion ».
Pour 42% des sondés, la première motivation est de pouvoir acheter un véhicule à moindre coût. La possibilité de bénéficier d’aides financières est également une motivation pour 34% des sondés. Enfin, pour 26% des personnes interrogées, l’achat d’une voiture électrique d’occasion est motivé par les économies à l’usage.
Les freins à l’achat d’un VE d’occasion
Les principaux freins à l’achat des voitures électriques d’occasion sont une connaissance encore imparfaite des batteries de traction ainsi que le vieillissement de celles-ci.
En effet, les acheteurs sur le marché de l’occasion ont la crainte d’acquérir une voiture électrique à la batterie défectueuse et donc à l’autonomie fortement réduite.
C’est pour répondre à cette inquiétude que La Belle Batterie propose un certificat batterie, permettant aux acheteurs et vendeurs de connaître l’état de la batterie d’une voiture électrique.
C’est très simple : vous réalisez le diagnostic chez vous en seulement 5 minutes, puis vous recevez votre certificat batterie indiquant notamment le SOH (State of Health) de la batterie.
Ainsi, si vous souhaitez acheter une voiture électrique d’occasion, vous saurez si la batterie est en bon état. Côté vendeur, ce certificat vous permettra de rassurer vos acheteurs potentiels et vous différencier sur les sites de reventes d’occasion.